Étaler encore, un peu, sur des tartines grillées, de ces matins tardifs,
avec aux creux des langues, la muscade au secret, du café quintéssent et des bouchées de lèvres.
Il m’en reste quelques grains;
quoi qu’en dira la suite,
de nos passages à deux,
je fais le plein d’exquis,
et me réjouis du goût.
J’ai au centre de la tête, un jeune mal fraternel, des poèmes en buée, et de tous petits bleus qui s’ouvrent comme de grands yeux,
avides.
Et du fond des pupilles
un élan de tendresse
pour la ville
et pour certains
de ses frêles habitants
Il me semble cher être, que vous avez, au tréfonds, et malgré votre deuil,
un don pour la beauté des choses.
Ou bien est-ce un élan ?
Aux détours du sérieux,
aux interstices du laid,
dans un recoin de veille, que vous gardez précieux,
inventez et placez,
des bribes de merveilleux
des caresses qui musardent
des écoutes attentives
et du chaud en flacon
Goulue,
moi,
je savoure,
ces grandes lampées de vie
et les épices du jour.
Et cette joie d’être libre me fait aimer la mienne.
Et la notre.
Que les autres enchaînent.